Le chevalier de Thodias
Fils d'un gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, le chevalier de Thodias entre dans l'ordre de Malte et place sa carrière militaire sous le patronage du vainqueur de Rocroi, le duc d'Enghien, futur prince de Condé. Les blessures reçues à ses côtés lui valent en 1647 le gouvernement du duché de Fronsac et Coutras.
La Fronde éclate quelques mois après son retour au pays...
D'abord informateur privilégié du prince sur les affrontements entre le parlement et le duc d'Épernon, il s'engage progressivement jusqu'à son élection à la jurade de Bordeaux où il tient le premier rang au plus fort de l'Ormée, bataillant jusqu'à la paix de juillet 1653 pour conserver la ville au parti condéen.
Thodias prend alors le chemin de l'exil, d'abord en Flandre, puis à Malte, où il décroche la commanderie de Castelnau-sur- Gupie. Il ne rentre en France qu'au début des années 1660.
Entre temps, d'autres se sont partagés ses fonctions, ses amis ont dû subir la victoire des partisans du cardinal Mazarin et du duc d'Épernon. Louis XIV tient le prince de Condé loin de ses conseils et de ses armées.
Revenu à Coutras, Thodias doit reconquérir son autorité dans le duché de Fronsac.
Il mobilise ses connaissances, renoue les amitiés d'avant la Fronde : il joue des solidarités sur lesquelles il avait construit son autorité de jurat.
Le frondeur réussit son pari mais ne retrouve jamais la pleine ferveur de son maître et il retourne à Malte où il meurt en 1672.
Une vie de frondeur démonte les logiques d'un engagement politique et décrit les amitiés et les fidélités qui accompagnent toute une carrière.
Les informations amassées sur sa famille, son milieu et ses services avant la Fronde éclairent ses choix.
La reconstitution de sa réinsertion après l'exil montre qu'il ne les renie pas.
Longtemps on a douté de la portée de la Fronde : on ne connaissait que les Grands dont les partis se sont affrontés pendant la minorité de Louis XIV.
Une vie de frondeur retrace le parcours d'un cadet de la noblesse provinciale que la protection du prince de Condé, qu'il a suivi sur les champs de bataille de la guerre de Trente Ans, jette au premier rang des soldats de cette guerre civile.
Fils d'un seigneur du blayais-bourgeais, gouverneur du duché de Fronsac et Coutras puis premier jurat de Bordeaux et commandeur de Castelnau-sur-Gupie, le chevalier de Thodias incarne un moment de l'histoire de la Guyenne. Son accent donne encore sa saveur à ses lettres si riches d'informations.
La présentation de sa correspondance achève de faire de cette biographie une contribution indispensable à notre histoire.
Christophe Blanqui est né à Plassac et a accompli ses études à Bordeaux où il a préparé les concours. Docteur en histoire et associé au Centre de Recherches Historiques à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Paris, il poursuit simultanément une carrière de haut fonctionnaire parlementaire et d'historien.
Secrétaire de rédaction des "Cahiers Saint-Simon", il a publié plusieurs livres et des dizaines d'articles répartis entre de grandes revues nationales ou étrangères et des revues régionales. Depuis sa thèse consacrée au chevalier de Thodias, il est devenu un spécialiste de l'histoire de la justice, mais il ne cesse de renouer avec l'histoire de la Fronde, dont il sait chercher les témoignages dans les documents des années 1660.
Format 16 x 24cm, environ 300 pages ISBN : 2-914046-00-6 Prix public de vente : 25 euros (franco de port)
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