Préhistoire et Antiquité
De multiples découvertes de silex taillés ou polis, témoignent d'une implantation humaine préhistorique sur tout le territoire cantonal. Coutras, au confluent des rivières, doit aussi son développement à sa position stratégique au carrefour de chemins ancestraux : les routes d'Angoulême et de Périgueux à Bordeaux.
La "Table de Peutinger" note Coutras comme deuxième étape sur la route romaine Bordeaux-Périgueux, et plusieurs vestiges de villae et habitats ruraux, confirment une large occupation de notre canton à cette époque.
VIe - XVe siècle
L'archéologie apporte de précieux renseignements sur cette période (bijoux, outils, armes, sarcophages mérovingiens, découverts par le G.R.A.H.C. et lors de dragages dans l'Isle) et de nombreuses mottes castrales témoignent d'une lointaine organisation territoriale.
Les premiers seigneurs de Coutras s'établirent sur la Motte-de-Mont, dominant le confluent des rivières et contrôlant les passages à gué du réseau routier. La seigneurie dépendait de la vicomté de Fronsac, créée en 769 par Charlemagne et intégrée au comté d'Angoulême avant d'être rattachée à celui du Périgord au IXe siècle. Le plus ancien seigneur connu est Étienne de Mont, qui donna par une charte l'église de Coutras à l'Abbaye de Guîtres au début du XIesiècle.
Les nombreux éléments d'époque romane dans les diverses églises essaimées sur tout le canton, accréditent le continuel développement humain. La Bulle de 1171 du Pape Alexandre III, cite les édifices religieux de Chamadelle, Les Peintures, Porchères, Le Fieu, parmi ceux donnés à l'Abbaye de Guîtres. Lors de la Guerre de Cent Ans, la contrée fut dévastée au point d'avoir la majorité de ses paroisses dites "désertées ou vacantes" de 1360 à 1410 environ. L'apport d'une population des régions septentrionales voisines, Saintonge, Poitou, Vendée, re-dynamisa alors le territoire.
Époque moderne
(XVIe-XVIIIe siècle)
En 1555, le comté de Fronsac devint un marquisat, et la seigneurie de Coutras, où siégeait un sénéchal, fut élevée au rang de comté, qui, pendant les Guerres de Religion, formait un important centre de protestantisme.
En octobre 1587, s'y déroula la fameuse bataille opposant les troupes royales à celles du futur Henri IV victorieux.
À Coutras, d'après un érudit local du XIXe siècle, un château médiéval, démoli par Odet de Foix alors vicomte de Fronsac aurait précédé celui Renaissance que le Maréchal Duc de Richelieu démantèle en 1737. À cette époque, la seigneurie comprenait les paroisses d'Abzac, Chamadelle, Coutras, Le Chalaure, Le Fieu, Les Églisottes, Les Peintures, Porchères, Saint-Antoine, Saint-Christophe-de-Double, Bayas, et Lagorce.
À la Révolution, la nouvelle organisation territoriale désigne Coutras comme chef-lieu d'un canton regroupant les paroisses de la seigneurie, sauf Bayas et Lagorce, accru des trois paroisses au sud de l'Isle.
Époque contemporaine
Depuis le XVIIIe siècle, aux travaux de modernisation des rivières et des routes, se sont ajoutées les lignes du chemin de fer. Elles perpétuent l'ancestrale évolution démographique et urbaine due aux voies de communication.
Un riche environnement artisanal et industriel à partir des moulins et usines implantés le long de l'Isle et de la Dronne, accompagne cette évolution. A l'instar du Moulin d'Abzac, inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, plusieurs sites industrialisés ont une longue et riche histoire à conter.
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